FRANCK SORBIER HAUTE COUTURE 2019

L’été 2019 sera théâtral chez Franck Sorbier, comme une pantomime d’actualités à rebondissements. Tout un poème chez les Sorbiers, ce défilé à fait rebondir des émotions profondes et humaines. Une fusion de cultures patrimoniale extrême orientale et d’une mode occidentale en proie à la décadence. En témoignent l’évocation des samouraïs, des suros d’une part et des « Lolitas Kauaï d’Harajuku » de l’autre.

Ils ont pour nom : Maru obi, Fukuro obi, Nagoya obi, Hanhaba obi, Odoro obi ou bien encore Tenga obi.

Mais qu’est-ce donc ?

Une ceinture en tissu, tout simplement, servant à fermer le plus souvent les kimonos. C’est un simple rectangle étroit d’une trentaine de centimètres sur trois a quatre mètre de long. Il y a eu une évolution dans l’histoire du obi. Au départ, c’était une simple corde, qui s’est, au fil du temps, transformée en somptueuse parure.

J’en avait déjà utilisé un pour la collection « Les Amants célestes », ici même au musée Guimet pour l’été 2016. Ce obi ancien était devenu un bustier de robe. Je dois dire que j’était resté sur ma faim et depuis j’en avait trouvé deux autres et je les ressortaient régulièrement des placards.

Pour l’été 2019 il est partout. Vous le verrez en jupe, en bustier, en robe, en veste, tantôt voilé d’organza, tantôt apparent ou redécoupé.

Ils sont tous uniques, anciens, leurs dessins sont à thèmes variés, les tissages sont du brocart, du broché, du damas… des techniques en voie de disparition.

L’organza est soit noir soit miel clair.

Le noir pour raconter le mystère de cet archipel longtemps fermé au reste du monde, le miel clair pour parler d’un soleil levant dans la brume maritime.

Cette collection est aussi une rencontre de l’extrême Orient et de l’Occident, au XIXème siècle.

Cette nouvelle saison évoque les estampes Japonaises gravées sur bois, les fameuses estampes de l’Ukiyo-e, terme signifiant  « image du monde flottant ».

Ces estampes sont nées lors d’une ère de paix et de prospérité sous l’autorité de shogunat Tokugawa et avec l’émergence d’une bourgeoisie urbaine, elles s’attachent à décrire les plaisirs de la vie quotidienne.

Tous les passages portent le nom d’un maître de l’estampe.

Un monde où chacun a sa place.

Frank Sorbier

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.